Ariane 5ECB sera le lanceur
le plus puissant de la filière Ariane 5, avec une masse utile prévue en GTO de
l'ordre de 12 tonnes en lancement simple.
Il utilisera le moteur
Vulcain2, avec une poussée dans le vide de 1350 kN( au lieu de 1140 pour
VULCAIN) et une masse de propergols accrue de 170 tonnes (au lieu de 155
tonnes).
Le dernier étage sera lui
aussi plus puissant avec le moteur VINCI, avec 150 kN de poussée au lieu de 63
pour l'HM7 de la version ECA et 25 tonnes d'ergols à la place des 14 tonnes de
l'HM7.
I PRELIMINAIRES :
Le calcul de la trajectoire
de vol d'un lanceur repose sur la donnée de l'attitude du lanceur au cours du
temps, attitude programmée que le lanceur respecte, en utilisant les forces
aérodynamiques ou en orientant ses tuyères sur commande de la centrale
inertielle.
On appelle l'angle q(t) l'assiette "locale" , c'est à dire
l'angle de l'axe lanceur et d'un plan horizontal de référence:
Le tir que vous étudierez
est supposé équatorial, à incidence faible, le braquage des tuyères restant lui
aussi très faible.
q(t) :Assiette galiléenne donnée par
une courbe ou un tableau de valeurs dans les documents joints.
Vous modéliserez
l'évolution de la masse, de la poussée, et enfin de la traînée, par
l'intermédiaire du coefficient de traînée CX et du modèle
d'atmosphère
De même vous étudierez avec
précision la motorisation, notamment des EAP, les montées en poussée et les
queues de poussée seront modélisées. En début de poussée pour l'étage EPC et en
fin de poussée (queue de poussée) pour les EAP, on supposera une évolution
linéaire de la poussée.
Ci-dessous un éclaté du
lanceur de base, pris dans le MUA ( Manuel Utilisateur d'Ariane)
1°) SYSTEME DIFFERENTIEL DU MOUVEMENT :
Le
nombre minimum d'inconnues est 4:
Notant
Y, le vecteur de R4 de composantes VR, b, Z, X, il vient le système différentiel suivant,
du premier ordre, de forme générale:
2°) CHRONOLOGIE DU TIR :
Temps en secondes |
Evénements |
0 |
Allumage
du moteur central (EPC |
7 |
Allumage
des 2 boosters à poudre ( E.A.P ), suppose instantané et décollage |
20 |
Basculement
de l'axe lanceur supposé instantané |
69 |
Pression
dynamique maximum |
122 |
Fin
de pleine poussée des EAP |
132 -137 |
Fin
de poussée et queue de poussée des EAP |
139 |
Séparation
des EAP |
192 |
Largage
de la coiffe |
511 |
Acquisition
NATAL |
532 |
Fin
de combustion de l'EPC, Vulcain 2 |
539 |
Séparation
de l'étage EPC ( temps estimé à vérifier) |
549 |
Allumage
du moteur VINCI ( temps estimé à vérifier) |
756 |
Acquisition
ASCENSION ( temps habituel à vérifier) |
? |
Injection
en évasion NB3: On
arrêtera la poussée à l'instant convenable, lors de la combustion du VINCI,
afin d'obtenir l'injection GTO, avec le bon apogée. |
1299 |
Limite
de fin de combustion du VINCI |
NB1: La mission de base projetée est une injection en
GTO. A défaut d'autres informations et surtout pour ne pas alourdir le système
différentiel, nous supposons que le tir initial est dans l'équateur terrestre.
3°) COEFFICIENT
AERODYNAMIQUE CX:
Obtenue par recoupements
d'informations, elle demande à être affinée.
Mach |
Cx |
0 < mach <0.8 |
Constante= 1.5 |
0.8 < mach < 0.9 |
Linéaire de 1.5 à 3.24 |
0.9 < mach < 1.1 |
Constante = 3.24 |
1.1 < mach < 1.4 |
Linéaire de 3.24 à 0.6 |
1.4 < mach < ..... |
Constante = 0.6 |
LES SURFACES DE
REFERENCE :
POUR LE CORPS CENTRAL :
Diamètre = 5.46 m
POUR UN BOOSTER Diamètre =
3.15 m
4°) LOI D'ASSIETTE LOCALE :
MODELISATION DE q(t)
Une étude d'optimisation
qui n'a pas sa place ici permet de déterminer une loi optimale de pilotage du
lanceur, notamment la loi d'assiette galiléenne q(t) .
Cette loi que vous pourriez
retrouver sur des graphiques quand ils seront publiés, sort de l'imagination du
concepteur du projet, la modélisation est réalisée par morceaux:
Temps |
Loi |
Valeur début plage |
Valeur fin plage |
0< t <20 |
constante |
90° |
90° |
20 < t<100 |
linéaire |
90° |
55° |
100 < t<137 |
Linéaire |
55° |
44° |
137 < t< 200 |
Linéaire |
44° |
29° |
200 < t< 550 |
Linéaire |
29° |
15 |
550 < t < 950 |
Linéaire |
10° |
8° |
950 < t <1299- |
Linéaire |
8° |
21° |
t>1699 |
Terminé |
terminé |
Terminé |
5°) MODELISATION DE L'ATMOSPHERE
TERRESTRE :
1 - Notations:
Z : km, altitude-----r(Z) : kg/m3, masse volumique de l'air-----p(Z) : Pa,
pression----C(Z) : m/s, vitesse du son.
2 - Atmosphère
standard:
Masse volumique
Altitude |
Masse volumique |
0 < Z < 11 |
r = 1.225* exp( - 0.1064 * Z ) |
11 < Z <34 |
r = 2.2 * exp(-0.15983 * Z ) |
34 < Z < 50 |
r = 1.05 * exp( -0.13807 * Z ) |
Z > 50 |
r = 0 |
Pression:
Altitude |
Pression |
0 < Z < 6 |
p = 1.0134 105* exp( - 0.12773 * Z ) |
6 < Z <25 |
p = 1.1772 105* exp( - 0.1537 * Z ) |
25 < Z < 36 |
p = 1.0134 105* exp( - 0.148 * Z ) |
36 < Z <50 |
p = 0.4905 105* exp( - 0.12681 * Z ) |
50 < Z |
p = 0 |
Vitesse du son:
Altitude |
Vitesse du son |
0 < Z < 11 |
C(Z) = 340-4.091*Z |
11 < Z <31 |
C(Z) = 295 |
31 < Z < 50 |
C(Z) = 169.37 + 4.0526*Z |
NB : Au dessus de 50 km, il n'y a plus de traînée
significative par rapport à la poussée. On la tiendra pour nulle.
6°) MODELISATION DU
LANCEUR :
a) MASSE
UTILE PREVUE :12200 kg en lancement GTO, simple
La masse utile comprend :
La vraie masse utile
Le système SPELTRA
Les adaptateurs éventuels
Ci-dessous un document du
Manuel Utilisateur d'Ariane 5 ( MUA)
Naturellement vous pourrez
faire varier très légèrement cette masse en fonction des résultats, étant
entendu que l'essentiel de la mission est un tir d'évasion.
b) MASSE DE LA COIFFE :
On distingue deux tailles
de coiffe : la courte et la longue.
La courte mesure - tout de
même - 12,728 m de long pour 1.75 tonnes. La longue coiffe mesure 17 m
de long pour 2,9 tonnes.
La coiffe est enlevée à la
sortie de l'atmosphère, n'étant plus utile et pesant lourd. Elle reste 192
secondes sur le lanceur, et est larguée vers 105 km d'altitude en0viron.
c) CASE A EQUIPEMENTS
: 1460 kg
d) BOOSTERS :
Objet (Par unité ) |
Valeur |
Unité |
Masse d'ergols |
237.7 |
tonne |
Masse totale |
268 |
tonne |
Temps de combustion |
130(115+15) |
seconde |
Poussée dans le vide |
5300 |
KN |
Diamètre externe: 3 m
NB : Les boosters sont largués après 139
secondes de vol.
MODELISATION DE LA POUSSEE
ET DU DEBIT:
Ci-dessous le graphe de la
poussée réelle dans le vide, des boosters en fonction du temps
A défaut d'en connaître
plus sur le débit en particulier, nous simplifions le problème en supposant la
poussée et le débit constants jusqu'à 122 secondes et décroissants ensuite
linéairement de 122 à 137 s.
Nous ne pouvons pas
modéliser les boosters comme un moteur fusée classique à liquides. On adopte
donc:
7 < t < 122 s poussée
constante de 5100 kN ( décollage et allumage des EAP à t = 7 s)
122 < t < 137 s
poussée linéaire de 5100 à 0 kN
NB1: Le largage intervient à t = 139 s
Vous êtes donc capable de
calculer la loi de débit.
NB2 : Si vous réussissez à
trouver des données techniques plus précise concernant le débit des EAP et la
loi de poussée, transmettez moi soigneusement ces résultats.
e ) ETAGE CENTRAL
CRYOGENIQUE (EPC) : VULCAIN 2:
http://www.snecma-moteurs.com/fr/produits/moteur_fusee/vulcain2_ariane5.htm
VUCAIN 2 |
Générales |
Valeurs |
Poussée totale dans le vide |
1354 kN |
|
Poussée totale au sol |
986 kN |
|
Impulsion spécifique dans le vide |
431.2 s |
|
Temps de fonctionnement |
532 s |
|
Hauteur |
3.6 m |
|
Diamètre (sortie de tuyère) |
2.15 m |
|
Masse totale |
2040 kg |
|
Débit total |
320 kg/s |
|
Masse d'ergols |
170240 kg |
|
Masse totale |
182 t |
Turbopompes |
|
|
Vitesse de rotation |
LOX : |
126000 tr/min |
|
LH2 : |
35000 tr/min |
Puissance des turbines |
LOX : |
5100 kW |
|
LH2 : |
14100 kW |
NB :Ce moteur est allumé 7 secondes
avant le décollage effectif. On considérera que le débit monte linéairement
jusqu'à sa valeur nominale en 7 secondes et reste ensuite constant.
f) Moteur VINCI ou
VESCO :
Objet |
Valeur |
Unité |
Masse d'ergols (LH2+LO2) |
25 |
tonne |
Masse totale ( à confirmer ), calcul estimé avec w = 0.116, ( valeur estimée à vérifier) |
27.9 |
tonne |
Impulsion spécifique vide |
466 |
seconde |
Poussée dans le vide |
152.4 |
kN |
Temps de combustion |
750 |
seconde |
II TRAVAIL A
EFFECTUER :
1°) PARTIE
INFORMATIQUE :
Par une méthode
d'intégration approchée de votre choix, vous intégrerez le système différentiel
durant la phase propulsée du lanceur Ariane 5ECB. Vous affinerez éventuellement
la masse utile qui donnera un profil de vol proche de celui qui est fourni dans
les documents et qui naturellement conduit à une orbite de transfert vers le
niveau géostationnaire, avec tout de même une marge de sécurité d'au moins 20
secondes de fonctionnement sur le moteur Vinci.
Vous ne serez pas étonnés
de trouver quelques petites divergences avec le tir réel dans la mesure où de
nombreux paramètres ne sont connus que par des courbes ou des modélisations
réalistes mais nécessairement moins fines que celles des concepteurs.
2°) COMPTE RENDU DES
RESULTATS :
Le rapport devra conduire à
la représentation graphique des paramètres de vol, soit en fonction du temps,
soit pour certains en fonction de l'altitude, vous êtes guidés par les
présentations du CNES.
a) PARAMETRES :
Vitesse relative VR, pente relative beta, altitude Z, portée horizontale X,
accélération statique, poussée, masse, traînée, pression dynamique, vitesse
absolue au cours du temps, assiette q(pour
confirmation).
b) INJECTION :
Instant de l'injection, vitesse absolue d'injection, pente absolue d'injection,
altitude d'injection, périgée final et apogée final.
Vous mettrez bien en
évidence la nécessité d'un arrêt commandé du moteur de l'étage 3, lorsque la
constante C3 est atteinte. Vous indiquerez alors la réserve de carburant.
Vous pourriez également
mettre en évidence :
c) INFORMATIONS SUR LES
PERTES DE VITESSE :
Vous mettrez en évidence
les pertes de vitesse :
Par
pesanteur
Par
pilotage
Par
la traînée
Vous donnerez l'incrément
de vitesse propulsif : DVprop.
d) INFORMATIONS SUR LES
PERFORMANCES DES MOTEURS :
Vous indiquerez les
incréments de vitesse depuis le décollage jusqu'à l'injection, entre les
instants importants du vol( arrêts des moteurs...) et retrouverez donc la
valeur de DVprop.
e) PERFORMANCES C3=F(Mu)
Vous évaluerez les
performances du lanceur en mission interplanétaire, en fournissant le graphe de
C3 en fonction de Mu, pour des masses significatives supérieures à 2800 kg.
f) PERFORMANCES SUIVANT
L'APOGEE VISE :
Vous donnerez un graphe
analogue à celui ci-dessous( donné pour ARIANE 5-ECA dans le MUA), des
performances du lanceur en fonction de l'altitude de l'apogée.
3°) REDACTION :
Vous éviterez les listings
de résultats, resterez concis et penserez que votre rapport doit être compris
par un scientifique non spécialiste. Un exposé rapide sur la filière Ariane
depuis ses débuts serait le bienvenu et notamment une présentation des
différentes versions existantes ou futures de notre lanceur ARIANE 5.
Vous ferez un bref rappel
sur l'avancement du développement des moteurs Vulcain 2 et Vinci (ou Vesco )
Voir http://www.snecma-moteurs.com/fr/produits/moteur_fusee/hm7.swf
Si vous traitez la mission
interplanétaire, quelques explications sur la constante C3 et plus
particulièrement les missions martiennes pourrait intéresser l'auditoire, lors
de la soutenance.
NOTE PARTICULIERE AUX UTILISATEURS DU LOGICIEL MATLAB :
VI RENSEIGNEMENTS
TECHNIQUES :
Une adresse bibliographique du Net, pour vos recherches: http://vulcain5.multimania.com/biblio.htm
D'autres adresses
http://aeroshow2.free.fr/Lanceurs/ARIANE5/dossier2.htm
http://www.toutelaerospatiale.com/a5coiffe.htm
http://perso.wanadoo.fr/merlay/fusees/ariane5/index2.html
EAP:
Les Étages d'Accélération à Poudre - EAP -
d'Ariane 5 sont ses boosters ou ses fusées d'appoint. On peut les comparer à un
énorme pétard qui contient 237,7 tonnes de poudre. En fait, on canalise sa
combustion pour propulser Ariane 5 et lui permettre de s'arracher du sol. Les
EAP fournissent en effet la grande majorité de la poussée au décollage, pas
loin de 90 % de la poussée totale lors du décollage.
Comparé au moteur Vulcain de l'EPC, les deux
EAP ne peuvent être éteints une fois allumés, d'où leur danger en cas de
défaillance. Leur allumage est irréversible. C'est d'ailleurs ce qui a coûté la
vie aux 7 astronautes de la navette spatiale américaine Challenger en 1986. En
effet, les joints ont fuit dès l'allumage des boosters et finalement, les
flammes ont attaqué le réservoir de la navette qui a donc explosé. Il était
impossible de stopper le vol une fois les boosters allumés. C'est pareil pour
Ariane. Il faut donc faire très attention.
Segments des EAP contenant de la poudre
L'EAP est constitué de trois segments sur
lesquels sont fixés la poudre. Ces segments et la tuyère d'éjection des gaz en
bas mesure au total 27,343 m pour 3,05 m de diamètre. Chaque segment est en
acier (8 mm d'épaisseur) et contient une protection thermique à base de
caoutchouc. Ils sont séparés par des lignes intersegments d'isolation. Ces
joints sont placés entre les segments. A titre d'information, un tel joint
avait fuit dû au froid lors du vol de Challenger en 1986. Une flamme finit par
y passer et alla lécher le réservoir de la navette, d'où son explosion après 79
secondes de vol.
Les segments sont chargés en poudre de
manière cylindrique. Vu de dessus, on verrait à l'extérieur la coque, puis à
l'intérieur, un long cylindre creux de poudre solide. Au milieu, c'est troué
pour faire sortir les gaz par le bas.
Au sommet de l'EAP, l'allumeur de l'EAP,
mesurant 1,25 m de long pour 47 cm de diamètre, d'une masse de 315 kg et 65 kg
de poudre. Il va permettre d'allumer l'EAP en amorçant la combustion de la
poudre qui va générer la combustion de toute la poudre progressivement.
Ensuite, vient le premier segment, S1, de
3,5 m de long pour 23,4 tonnes de poudre.
Après cela, vient le segment central, S2, de
10,17 m de long pour 107,4 tonnes de poudre.
Enfin, le segment arrière, S3, de 11,1 m de
long pour 106,7 tonnes de poudre.
A la base de l'EAP, une tuyère mobile
pouvant s'orienter à 6° (7,3° maxi) mesurant 3,78 m de long, 2,99 m de diamètre
pesant 6,4 tonnes. Elle est conçu dans un alliage métallique et composite (avec
de la silice) pour résister à la très haute température dégagée. La pression de
combustion dans l'EAP est de 61,34 bars.
Sans la poudre, ces segments ne pèsent que
31,2 tonnes pour 269 tonnes une fois chargés en poudre. La poussée maximale est
de 6709 kN (soit l'équivalent de 684 tonnes au sol), alors que la poussée
moyenne durant le vol est de 4984 kN (soit 508 tonnes de poussée). Il
fonctionnera 129 secondes mais sera en fait largué après 90 s de vol.
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
DU VULCAIN 2
Le développement du moteur
Vulcain 2 dérivé de l'actuel moteur Vulcain d'Ariane 5, est un des moyens
d'accroître la charge utile de ce lanceur, qui doit s'adapter à l'évolution
prévisible du marché dans les années qui viennent. Pour augmenter la
performance de l'étage principal cryogénique dont il assure la propulsion, le moteur
Vulcain 2 est optimisé en maximisant trois paramètres : la masse d'ergols
chargée est accrue de 10 %, sans changement de la longueur de l'étage ; ceci
est obtenu en augmentant le rapport de mélange oxygène liquide / hydrogène
liquide (LOX/LH2) de 5,3 à 6,2 pour jouer sur l'écart de densité entre ces deux
ergols,la poussée est portée de 1140 kN à 1350 kN,l'impulsion spécifique
bénéficie d'un gain de 3 s.
En même temps, pour limiter
les coûts de développement, de nombreux éléments du moteur Vulcain sont
conservés ou peu modifiés : turbopompe hydrogène, générateur de gaz, ainsi que
la plupart des équipements. En outre, les interfaces avec l'étage sont
inchangées et les principaux choix technologiques maintenus.
En revanche, la turbopompe
oxygène est nouvelle, avec une puissance augmentée de 40 %, grâce à une turbine
à deux étages. Le débit d'oxygène est augmenté de 23%. La chambre de combustion
est également redimensionnée, tant au plan de l'injection que du
refroidissement, et le diamètre du col de chambre est plus grand.
Enfin, le divergent, dont
le rapport de section est augmenté, voit sa partie inférieure refroidie par un
film résultant de la réintroduction périphérique des gaz issus des échappements
de turbines. Ainsi l'actuel circuit de "dump cooling" est-il
simplifié et sa consommation en hydrogène réduite.
ETAT DU PROGRAMME
Les premières études de
conception de la version Vulcain 2, commencées début 1991, ont été conduites
par Snecma Moteurs avec la collaboration des sociétés Astrium (Allemagne), Fiat
Avio (Italie) et Volvo Aero Corp. (Suède) et avec le soutien des agences
française et suédoise de l'espace : CNES et SNSB. Elles ont permis en
particulier la démonstration expérimentale de faisabilité du nouveau divergent.
Le programme de
développement, décidé par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) le 4 avril 1995, a
permis, au terme d'une période d'un an et demi, de lancer la réalisation des
premiers exemplaires du moteur, sur la base des dossiers présentés fin 1996 par
les Revues de Définition Préliminaire.
Le premier moteur a été
livré en avril 1999, et le premier essai a eu lieu en juin de la même année.
Fin 2000, 60 essais du programme de développement avaient déjà eu lieu,
totalisant plus de 20 330 secondes de fonctionnement. Le premier vol du moteur
Vulcain 2 est prévu en 2002.
Le moteur Vulcain 2, 20%
plus puissant que le Vulcain, est produit à des prix inférieurs.
Guiziou Robert novembre 2004
Ci-dessous 2 graphiques en
provenance du MUA D'Ariane 5, mais concernant la version ARIANE 5-ECA